le 08 septembre 2011 à 16:34
L'instance chargée de superviser la publication du livre saint musulman en Iran s'est plaint d'exemplaires "contrefaits" venus de Chine, a révélé mardi un quotidien gouvernemental. En cause : des fautes d'accents sur certains mots qui changent leur signification.
Les relations économiques entre Pékin et Téhéran, qui se sont renforcées ces dernières années, vont-elles en prendre un coup? Si les médias iraniens, proches du pouvoir, critiquent souvent la mauvaise qualité des produits fabriqués en Chine, cette fois-ci les Chinois se sont attaqués à un objet sacré : le Coran. Dar al-Koran, l'instance qui supervise la publication du livre saint musulman en Iran, s'est plaint d'exemplaires "contrefaits" en Chine, a révélé mardi un quotidien gouvernemental.
Ces livres seraient "entrés illégalement dans le pays" selon un des responsables de l'organisation qui affirme que certains éditeurs ont été "tentés par le bas coût de l'impression en Chine". Problème : ces copies du livre saint seraient bourrées de fautes d'orthographe. Des erreurs grossières signalées par les médias iraniens. Les fautes porteraient en particulier sur les accents, ce qui peut changer le sens d'un mot dans la langue arabe, précise l'organisation sans toutefois donner d'exemple.
Dans certains exemplaires, la phrase "Bismillah Al-Rahman Al-Rahim" (Au nom de Dieu, le clément, le miséricordieux), habituellement placée au début de chaque sourate du Coran, a parfois été imprimée au milieu. Dar al-Koran et le ministère de la Culture et de la Guidance islamique sont déjà sur les rangs pour retirer ces faux du marché. Une tâche "lourde" qui prend "beaucoup de temps" mais qui est prise au sérieux par le gouvernement. Car en Iran, le livre saint est enseigné à tous les niveaux dans le système scolaire iranien. Les étudiants à l'université doivent réussir les épreuves obligatoires portant sur le Coran s'ils veulent obtenir leur diplôme.