Seize The Day (Unplugged)

jtomalty
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12-04-11 09:20



Ajoutée par  le 18 mars 2011
Jonas And The Massive Attraction live on Rock 106 with Scott McGregor in Lethbridge, Alberta


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Des artistes dénoncent




Les radios commerciales boycottent le rock québécois, soutiennent plusieurs grosses pointures de l’industrie. De France D’Amour à Jonas en passant par Éric Lapointe et Anik Jean, les rockeurs du Québec peinent à se faire entendre sur les ondes.

« Sans le soutien des radios, c’est difficile de vendre des disques et de remplir nos salles », déclare Jonas, en entrevue au Journal de Montréal.

Les stars de la chanson ont-elles raison de sonner l’alarme ? Un seul coup d’œil au palmarès Nielsen BDS les plus jouées dans la belle province suffit pour leur donner raison. Force est de constater que le dance s’est emparée de l’antenne.

Anik Jean : report de l’album

« Je trouve ça plate. On est plein d’artistes mis de côté, dit Anik Jean, dont le dernier CD a été largement ignoré. Les radios étaient vraiment cool avec moi à mes débuts. J’ai même eu des numéros 1. Mais là, c’est un autre monde. »

Bien qu’elle déplore l’absence de rock musclé sur les ondes, Anik Jean persiste et signe : elle peaufine actuellement quatrième album, qu’elle décrit comme étant « rock dans le tapis ». Elle a toutefois reporté la sortie de l’opus à l’automne, dans l’espoir de voir un vent de changement souffler sur le paysage musical.

« Avant, j’aimais ça la radio parce que tu pouvais entendre du Lapointe, du Foo Fighters, du Green Day, mais aussi du Christina Aguilera pis du Eminem. C’était l’fun, parce que tu ne savais pas à quoi t’attendre. Aujourd’hui, c’est le même style partout… et on a hâte que ça passe ! »

Éric Lapointe inquiet

Directement concerné, Éric Lapointe a déjà partagé ses inquiétudes avec le Journal. À l’automne, l’interprète de Marie Stone, Mon ange et Terre promise qualifiait la situation de « déplorable ».

« Je me suis fait dire, dernièrement, de ne même pas me donner la peine d’envoyer mes chansons, parce que c’était certain qu’elles ne tourneraient pas, nous avait-il raconté. Nous en sommes là. Ça en dit long. »

« C’est grâce aux radios si nous vendons des billets de spectacles et si nous vendons des disques. Après tout, les artistes ont besoin d’avoir un revenu pour pouvoir manger (...) Si les radios nous laissent tomber, on est faits. »

« Tendance réelle »

À CKOI, une des stations ciblées par les critiques, on reconnaît l’absence de rock sur les ondes.

« C’est une tendance réelle. On ne peut pas le nier », déclare le directeur musical de la station, Guy Brouillard. Cet hiver, le magazine Billboard déclarait la mort du rock. C’est une réalité à la grandeur de la planète. Le Québec ne fait pas exception à la règle. »

CKOI et NRJ ne boudent pas seulement les rockeurs québécois. Ils ignorent également plusieurs étoiles du rock américain. Des groupes comme Linkin Park, 30 Seconds to Mars et My Chemical Romance, qui trônaient au sommet des palmarès il y a quelques années, n’arrivent plus à inscrire leurs chansons en rotation.

« Le rock carré est en perte de vitesse partout. Même Nickelback a de la misère avec son dernier CD. Et pourtant, c’est un band qui jouait partout il n’y a pas si longtemps », observe Guy Brouillard.

D’après France D’Amour, les auditeurs n’ont pas délaissé le rock.

« Dans l’industrie, on sous-estime souvent le public, souligne l’auteure-compositrice, qui lançait l’an dernier Bubble Bath & Champagne, un album d’inspiration jazz. Dans les radios, on dit souvent : « On joue ce que le monde veut entendre. » Ça, je n’y ai jamais cru. La musique de qualité, les gens sont capables de l’apprécier, peu importe le genre. »

Espoir

Même si les temps sont durs, Guy Brouillard croit qu’il y a encore de l’espoir pour les rockeurs d’ici et d’ailleurs, surtout si ces derniers sont prêts à élargir leurs horizons et sortir de leur zone de confort.

« La musique, c’est cyclique. Le grunge a fait disparaître le dance au début des années 1990. Ensuite, c’est le hip-hop qui a pris toute la place… Le rock va revenir. C’est certain. Entretemps, les artistes doivent être inventifs et audacieux. Ils peuvent s’inspirer des tendances pour développer un son qui va les faire sortir du lot. On a énormément de respect pour Éric Lapointe, mais depuis huit ou neuf albums, il n’a pas beaucoup changé. »