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DeBlanchetti David Blanchet
Éric Duhaime à Franchement Martineau sur #OWS ow.ly/6YNVX
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Once again capitalism is wrongly targeted because of gvts intervening in the markets.. #bailouts #QEblog.mises.org/18727/occupy-a… #ows #OccupyOttawa
Le spin des médias: la colère des pas propre sur Wall Street c'est bon, mais la colère des Tea Party c'est mauvais bit.ly/nxvJxC
source -> www.ledevoir.com |
vu sur -> antagoniste.net |
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David Descôteaux
David Descôteaux est un des chroniqueurs économiques les plus lus au Québec. Son regard sur les enjeux économiques qui préoccupent chaque jour les Québécois fait jaser et réagir.Occupons Montréal?
david.descoteaux - 9 octobre 2011
Samedi prochain, des milliers de personnes vont faire du tapage devant la Bourse de Montréal, au square Victoria. C’est la version montréalaise d’« Occupons Wall Street ». Un mouvement né à New York, qui enflamme un nombre croissant de villes américaines. Un groupe Facebook réunit déjà plus de 2400 membres.
Les manifestants dénoncent, entre autres, les banques de Wall Street et les multinationales.
Scandaleux
Je partage leur dégoût. Les sauvetages de banques me puent au nez. Si les gouvernements européen et américain crachent des milliards de dollars de leurs contribuables depuis 2-3 ans, ce n’est pas pour aider la veuve et l’orphelin. C’est pour sauver le cul des banques (françaises, allemandes et américaines, notamment), qui ont gaffé et prêté des milliards à des pays comme la Grèce, le Portugal ou l’Italie.
On assiste au plus grand détournement de fonds de l’histoire. On fouille dans les poches des citoyens, et on donne l’argent aux banques et à leurs actionnaires. On redistribue la richesse des pauvres vers les riches. Pendant qu’on impose au peuple des « mesures d’austérité » (baisse de salaire, réductions de services, hausses de taxes…)
Les manifestants d’« Occupons Wall Street » accusent aussi les banques américaines de saisir illégalement leurs maisons. Dans bien des cas, c’est vrai. Ce scandale porte un nom : le foreclosuregate. Des banques comme Bank of America ou JP Morgan ont évincé des propriétaires sans même détenir les papiers pour le faire. On soupçonne qu’elles auraient même fabriqué de faux papiers, et trompé volontairement des investisseurs.
Ces idiots devraient se trouver en faillite à l’heure qu’il est. D’autres méritent peut-être la prison.
Connais ton ennemi
Mais doit-on seulement blâmer les banquiers? Dans le cas du foreclosuregate, l’administration Obama travaille fort pour limiter les dommages que pourraient subir les banques fautives. De peur de nuire à la « reprise » économique.
Peut-être Obama a-t-il aussi peur de décevoir ses amis? Les banques ont financé à coups de centaines de milliers de dollars sa campagne présidentielle. Sitôt au pouvoir, Obama a ouvert les portes de la Maison-Blanche aux lobbyistes de ces mêmes entreprises. Il a même invité les banquiers de Wall Street à venir le conseiller sur ses politiques économiques. Et je parie que c’était pareil sous George W. Bush.
C’est le gouvernement (et la Réserve fédérale) qui ont décidé — contre la volonté du peuple — de renflouer les banques. En n’exigeant presque rien en retour. Qui ont permis aux banques de faire des profits records pendant la crise, et de se voter des bonis indécents. Ne l’oublions pas.
Chaque fois, on a agité l’épouvantail de la fin du monde. L’enfer nous guettait si on osait laisser ces pauvres banquiers finir au chômage. Mais qu’a-t-on réglé au juste depuis trois ans? Rien. Les banques sont encore plus grosses, plus too big to fail qu’avant. Pire encore : en chargeant les dettes du privé sur le dos des contribuables, on a aggravé la situation. Ce sont maintenant les États, surendettés, qui avancent vers la faillite.
Gouvernement de copinage
Beaucoup de financiers à Wall Street sont cupides et immoraux. Mais sans l’aide du gouvernement, ces cowboys auraient tout perdu. D’autres entrepreneurs, plus prudents, auraient ramassé les pots cassés. L’économie a horreur du vide.
Soyons conséquents. Ce que nous devons combattre, c’est la cleptocratie. Le gouvernement de copinage. Cette alliance malsaine entre politiciens opportunistes et intérêts particuliers.
Blâmer ceux qui, rationnellement, cherchent à profiter de la situation — les banques américaines comme les entrepreneurs de la construction ici — est une distraction. Blâmons plutôt ceux qui leur ouvrent toute grande la porte. Ceux qui contrôlent les cordons de la bourse, qui possèdent le vrai pouvoir.
Et ce n’est pas à la Bourse de Montréal que vous les trouverez.
Samedi prochain, des milliers de personnes vont faire du tapage devant la Bourse de Montréal, au square Victoria. C’est la version montréalaise d’« Occupons Wall Street ». Un mouvement né à New York, qui enflamme un nombre croissant de villes américaines. Un groupe Facebook réunit déjà plus de 2400 membres.
Les manifestants dénoncent, entre autres, les banques de Wall Street et les multinationales.
Scandaleux
Je partage leur dégoût. Les sauvetages de banques me puent au nez. Si les gouvernements européen et américain crachent des milliards de dollars de leurs contribuables depuis 2-3 ans, ce n’est pas pour aider la veuve et l’orphelin. C’est pour sauver le cul des banques (françaises, allemandes et américaines, notamment), qui ont gaffé et prêté des milliards à des pays comme la Grèce, le Portugal ou l’Italie.
On assiste au plus grand détournement de fonds de l’histoire. On fouille dans les poches des citoyens, et on donne l’argent aux banques et à leurs actionnaires. On redistribue la richesse des pauvres vers les riches. Pendant qu’on impose au peuple des « mesures d’austérité » (baisse de salaire, réductions de services, hausses de taxes…)
Les manifestants d’« Occupons Wall Street » accusent aussi les banques américaines de saisir illégalement leurs maisons. Dans bien des cas, c’est vrai. Ce scandale porte un nom : le foreclosuregate. Des banques comme Bank of America ou JP Morgan ont évincé des propriétaires sans même détenir les papiers pour le faire. On soupçonne qu’elles auraient même fabriqué de faux papiers, et trompé volontairement des investisseurs.
Ces idiots devraient se trouver en faillite à l’heure qu’il est. D’autres méritent peut-être la prison.
Connais ton ennemi
Mais doit-on seulement blâmer les banquiers? Dans le cas du foreclosuregate, l’administration Obama travaille fort pour limiter les dommages que pourraient subir les banques fautives. De peur de nuire à la « reprise » économique.
Peut-être Obama a-t-il aussi peur de décevoir ses amis? Les banques ont financé à coups de centaines de milliers de dollars sa campagne présidentielle. Sitôt au pouvoir, Obama a ouvert les portes de la Maison-Blanche aux lobbyistes de ces mêmes entreprises. Il a même invité les banquiers de Wall Street à venir le conseiller sur ses politiques économiques. Et je parie que c’était pareil sous George W. Bush.
C’est le gouvernement (et la Réserve fédérale) qui ont décidé — contre la volonté du peuple — de renflouer les banques. En n’exigeant presque rien en retour. Qui ont permis aux banques de faire des profits records pendant la crise, et de se voter des bonis indécents. Ne l’oublions pas.
Chaque fois, on a agité l’épouvantail de la fin du monde. L’enfer nous guettait si on osait laisser ces pauvres banquiers finir au chômage. Mais qu’a-t-on réglé au juste depuis trois ans? Rien. Les banques sont encore plus grosses, plus too big to fail qu’avant. Pire encore : en chargeant les dettes du privé sur le dos des contribuables, on a aggravé la situation. Ce sont maintenant les États, surendettés, qui avancent vers la faillite.
Gouvernement de copinage
Beaucoup de financiers à Wall Street sont cupides et immoraux. Mais sans l’aide du gouvernement, ces cowboys auraient tout perdu. D’autres entrepreneurs, plus prudents, auraient ramassé les pots cassés. L’économie a horreur du vide.
Soyons conséquents. Ce que nous devons combattre, c’est la cleptocratie. Le gouvernement de copinage. Cette alliance malsaine entre politiciens opportunistes et intérêts particuliers.
Blâmer ceux qui, rationnellement, cherchent à profiter de la situation — les banques américaines comme les entrepreneurs de la construction ici — est une distraction. Blâmons plutôt ceux qui leur ouvrent toute grande la porte. Ceux qui contrôlent les cordons de la bourse, qui possèdent le vrai pouvoir.
Et ce n’est pas à la Bourse de Montréal que vous les trouverez.
source -> http://descoteaux.argent.canoe.ca/
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L’extrémisme d’Occupy Wall Street: je vous l’avais dit
La semaine dernière quand j’ai affirmé que les anarchistes pour un gros gouvernement réunis sur Wall Street portant en eux le germe du totalitarisme, certaines personnes m’ont répondu que j’exagérais.
Cette semaine, on a appris que le Parti Nazi des États-Unis, de même que le Parti Communiste des États-Unis ont tous les deux décidé de donner leur appui au mouvement Occupy Wall Street.
Voilà qui confirme aussi, tel qu’expliqué il y a quelques mois sur ce blogue, que le nazisme et le communisme partagent la même filiation idéologique.
Maintenant, dans un tout autre ordre d’idée, on a appris hier que les manifestations d’Occupy Wall Street feraient partie de la stratégie électorale d’Obama en 2012.
source -> http://www.antagoniste.net/
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maj.: 17 oct 2011
Manifestations à Wall Street: «Ça ne fait que commencer»
Publié le 17 octobre 2011 à 05h00 | Mis à jour à 06h33
- Jean-Philippe Décarie, Envoyé spécialLA PRESSE
(New York) Depuis le début de l'occupation de Wall Street, il y a un mois, on a comparé ce phénomène à celui du Printemps arabe. La mobilisation populaire générale qui a permis de libérer l'Égypte et la Tunisie de la tyrannie politique n'est toutefois pas celle que l'on observe à New York.
Todd Gitlin est professeur de sociologie à l'Université Columbia et avait été invité comme conférencier par l'Université du Caire en mars dernier comme conférencier. Il a vu de près la révolution populaire égyptienne.
Auteur de 14 ouvrages dont The Sixties: Years of Hope, Days of Rage et Letters To a Young Activist, il a aussi été l'organisateur de la première manifestation nationale contre la guerre du Vietnam en 1964. Il connaît bien le militantisme au point d'en être devenu un expert.
«On ne peut pas comparer Occupy Wall Street et le Printemps arabe. Il y a une différence entre renvoyer un dictateur et condamner un système économique injuste comme le font les protestataires de Wall Street. Les occupants du parc ne sont pas menacés de mort», observe l'universitaire.
Ceci dit, Todd Gitlin affirme être fort impressionné par l'ampleur qu'a pris le mouvement, son organisation quotidienne sur le terrain et surtout la grande clarté du message que véhiculent les protestataires.
Ce spécialiste de la contre-culture américaine et de l'impact des médias sur les transformations sociales observe que même si l'esprit d'Occupy Wall Street est le même qui animait la contre-culture traditionnelle des années 60 - occupation, manifs... -, le discours des opposants est nettement plus structuré, pragmatique et efficace.
«Le 5 octobre dernier, lorsqu'il y a eu la manifestation qui a mobilisé plus de 10 000 personnes à New York, le message que l'on voyait partout sur les pancartes était le même: Tax Wall Street transactions. C'est beaucoup plus clair et mieux ciblé que: We want a better world ou Freedom now», souligne-t-il.
François Trahan, stratège boursier et vice-président de Wolfe Trahan à Wall Street, trouve lui aussi nettement exagérée la comparaison entre Occupy Wall Street et les mouvements populaires du Printemps arabe.
«En Tunisie et en Égypte, on avait des millions de personnes qui vivaient sous l'oppression de dictateurs et ils se sont rendus par dizaines de milliers pour manifester chaque jour. Aux États-Unis, la gauche américaine a peine à s'organiser, contrairement au Tea Party. Occupy Wall Street reste encore assez marginal mais le mouvement d'opposition pourrait aller en grandissant si rien ne change», observe-t-il.
Bill Dobbs, coordonnateur des communications du mouvement Occupy Wall Street, avoue ne pas penser trop loin à l'avance. Samedi en fin d'après-midi, assis dans le Zuccotti Park - enfin partiellement ensoleillé après trois jours de pluie -, il appréciait bien modestement la forte résonance mobilisatrice mondiale que venait de prendre le mouvement de contestation new-yorkais.
Tout juste avant le grand ralliement de Times Square de 17h, il espérait que New York marque aussi le coup et soit à la hauteur des 900 manifestations prévues partout dans le monde.
«Mais avant de penser plus loin, j'ai des combats quotidiens à livrer. Il faut qu'on affronte la pluie, on doit se battre contre le maire Bloomberg, contre Brookfield Properties (les propriétaires du parc occupé), contre le NYPD», me dit-il en désignant du doigt l'armée de policiers qui encadre le parc.
Todd Gitlin ignore quand et comment ce mouvement se terminera, mais il se réjouit du fait qu'Occupy Wall Street a ouvert toute grande la discussion sur la trop forte concentration de pouvoirs et de richesse entre les mains d'une poignée d'individus et a forcé le système politique à bien interpréter le mouvement de contestation.
«On ne sait pas comment ça va finir, mais je pense qu'il y aura encore beaucoup d'événements et de rebondissements dans les prochains mois. Je pense que ça ne fait que commencer», soumet le professeur.
source -> http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/
(j'ai l'impression que ce sera une expérience didactique intéressante)
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La vidéo sur les "hot chicks of OWS", vous en pensez quoi ? Répondez sur mon blogue. bit.ly/o8gRCJ
David Descôteaux
David Descôteaux est un des chroniqueurs économiques les plus lus au Québec. Son regard sur les enjeux économiques qui préoccupent chaque jour les Québécois fait jaser et réagir.
david.descoteaux - 17 octobre 2011
Appelons ça la redistribution de richesse, à l’envers.
Montréalais, votre compte de taxes foncières grimpe chaque année. Dans la métropole aux 103 élus, on taxe maintenant via les parcomètres, les stationnements, l’essence, l’eau, la voirie, les voitures. Vous essayez de fuir en métro ou en autobus? On va vous chercher avec votre carte mensuelle (la CAM), dont le prix augmente pas mal plus vite que l’inflation.
Mais n’ayez crainte, votre argent est bien dépensé. La preuve : le nombre d’employés de la Ville qui gagne 100 000 $ et plus a triplé entre 2009 et 2010, rapportait la chaîne Global il y a deux semaines. Quelque 1700 employés — surtout des cadres supérieurs — font maintenant partie du club des 100 000 $ et plus. Ils étaient 626 un an plus tôt. Grâce à vous, ces gens peuvent éviter la récession et se payer une belle vie. On appelle ça la solidarité. C’est ce qui nous distingue des capitalistes sans-cœur.
Si vous pensez que notre générosité se bute aux limites de Montréal, c’est mal connaître les Québécois. Cette semaine, on apprend que dans les tours à bureaux, à Québec, 2795 fonctionnaires gagnent 100 000 $ et plus. C’est plus du double qu’en 2005! Et six fois plus qu’en 2001, selon La Presse.
On est tricotés serrés au Québec. Tu crains de ne pas pouvoir emmener tes enfants à Cuba cet hiver, pendant tes cinq semaines de vacances? Pas de problème. Je vais payer 1 % de plus de TVQ cette année, pour que tu puisses y aller. Non, je te jure. Ça me fait plaisir.
Ce n’est rien, ça. On ignore les chiffres des organismes et sociétés d’État. Comme Radio-Canada, Hydro, la SAQ ou la société de transport de Montréal (STM). Ces hauts lieux où priment la rigueur budgétaire, et une quête inlassable d’efficacité. Mais en contribuables débordant de compassion que nous sommes, j’ai confiance qu’on s’est assuré de ne laisser personne y crever de faim. Ou pire, d’avoir à manger trop souvent des sandwichs le midi.
En lisant ces nouvelles, un ami m’a dit : « Ça n’a pas d’allure. On dit aux gens de se serrer la ceinture parce que c’est la récession, pendant qu’on fait vivre des pachas avec leurs impôts! » Sa réflexion m’a fait douter pendant un moment. Mais j’ai écouté les divers porte-parole nous livrer des justifications supplémentaires, et ils m’ont rassuré.
« Ce n’est pas que le nombre de cadres au gouvernement a augmenté », a dit la porte-parole du Conseil du Trésor. C’est parce qu’un groupe important, les « cadres 3 », était tout près du seuil de 100 000 $ au début de la décennie. C’est une progression normale dans les échelons salariaux.
Ah, ok.
À Montréal, un porte-parole a dit qu’il faut bien payer les employés, parce que la Ville est en concurrence avec le privé.
Bien sûr. Comment ai-je pu oublier ça?
À un journaliste de Global qui voulait savoir ce que le maire Tremblay en pense, un porte-parole des ressources humaines a répondu : « pourquoi vous faites une nouvelle avec ça? Les employés de la Ville sont censés travailler gratuitement? »
Voilà. Dans les dents. Circulez, contribuables. Ya rien à voir.
–Pour s’abonner à mon profil Facebook: https://www.facebook.com/profile.php?id=654267447
–Pour me suivre sur Twitter: https://twitter.com/#!/D_Descoteaux
Appelons ça la redistribution de richesse, à l’envers.
Montréalais, votre compte de taxes foncières grimpe chaque année. Dans la métropole aux 103 élus, on taxe maintenant via les parcomètres, les stationnements, l’essence, l’eau, la voirie, les voitures. Vous essayez de fuir en métro ou en autobus? On va vous chercher avec votre carte mensuelle (la CAM), dont le prix augmente pas mal plus vite que l’inflation.
Mais n’ayez crainte, votre argent est bien dépensé. La preuve : le nombre d’employés de la Ville qui gagne 100 000 $ et plus a triplé entre 2009 et 2010, rapportait la chaîne Global il y a deux semaines. Quelque 1700 employés — surtout des cadres supérieurs — font maintenant partie du club des 100 000 $ et plus. Ils étaient 626 un an plus tôt. Grâce à vous, ces gens peuvent éviter la récession et se payer une belle vie. On appelle ça la solidarité. C’est ce qui nous distingue des capitalistes sans-cœur.
Si vous pensez que notre générosité se bute aux limites de Montréal, c’est mal connaître les Québécois. Cette semaine, on apprend que dans les tours à bureaux, à Québec, 2795 fonctionnaires gagnent 100 000 $ et plus. C’est plus du double qu’en 2005! Et six fois plus qu’en 2001, selon La Presse.
On est tricotés serrés au Québec. Tu crains de ne pas pouvoir emmener tes enfants à Cuba cet hiver, pendant tes cinq semaines de vacances? Pas de problème. Je vais payer 1 % de plus de TVQ cette année, pour que tu puisses y aller. Non, je te jure. Ça me fait plaisir.
Ce n’est rien, ça. On ignore les chiffres des organismes et sociétés d’État. Comme Radio-Canada, Hydro, la SAQ ou la société de transport de Montréal (STM). Ces hauts lieux où priment la rigueur budgétaire, et une quête inlassable d’efficacité. Mais en contribuables débordant de compassion que nous sommes, j’ai confiance qu’on s’est assuré de ne laisser personne y crever de faim. Ou pire, d’avoir à manger trop souvent des sandwichs le midi.
En lisant ces nouvelles, un ami m’a dit : « Ça n’a pas d’allure. On dit aux gens de se serrer la ceinture parce que c’est la récession, pendant qu’on fait vivre des pachas avec leurs impôts! » Sa réflexion m’a fait douter pendant un moment. Mais j’ai écouté les divers porte-parole nous livrer des justifications supplémentaires, et ils m’ont rassuré.
« Ce n’est pas que le nombre de cadres au gouvernement a augmenté », a dit la porte-parole du Conseil du Trésor. C’est parce qu’un groupe important, les « cadres 3 », était tout près du seuil de 100 000 $ au début de la décennie. C’est une progression normale dans les échelons salariaux.
Ah, ok.
À Montréal, un porte-parole a dit qu’il faut bien payer les employés, parce que la Ville est en concurrence avec le privé.
Bien sûr. Comment ai-je pu oublier ça?
À un journaliste de Global qui voulait savoir ce que le maire Tremblay en pense, un porte-parole des ressources humaines a répondu : « pourquoi vous faites une nouvelle avec ça? Les employés de la Ville sont censés travailler gratuitement? »
Voilà. Dans les dents. Circulez, contribuables. Ya rien à voir.
–Pour s’abonner à mon profil Facebook: https://www.facebook.com/profile.php?id=654267447
–Pour me suivre sur Twitter: https://twitter.com/#!/D_Descoteaux