http://www.studio409.ca
__________
Au travail
Il y a peu, La Presse a publié la lettre d'une dame d'ici qui, bouleversée par le drame des enfants de Port-au-Prince, s'écriait: «Si je pouvais, je prendrais le premier vol en direction d'Haïti pour aller tous les secourir et les ramener ici.» Pour elle, ce n'était pas qu'une parole en l'air: elle a déjà adopté trois enfants haïtiens!
Cependant, malgré l'ouverture de Québec à une accélération des procédures dans les dossiers d'adoption déjà traités par les bureaucraties, les enfants haïtiens ne viendront pas tous ici. Les adultes non plus, d'ailleurs, quelle que soit la définition que l'on donne à la famille élargie.
Seule une infinitésimale proportion des 8 à 9 millions d'Haïtiens rejoindra la diaspora, ici ou ailleurs.
***
Au cours des jours qui viennent, l'émotion qui a pris le monde entier à la gorge depuis 12 jours va graduellement s'estomper. Les médias vont délaisser les reportages human dont ils ont garni leurs pages et leur temps d'antenne. Dans le silence, bientôt presque dans l'oubli, il faudra planifier puis effectuer le véritable sauvetage d'Haïti.
Ça demandera moins d'émotion, mais plus de raison.
Ainsi, même le plus gigantesque plan d'adoption internationale d'enfants haïtiens ne serait qu'un épiphénomène. Les experts ne le recommandent d'ailleurs pas. Le déracinement est souvent brutal et il y a risque élevé de trafic. Selon l'ONU, plusieurs des 200 orphelinats haïtiens sont soupçonnés de s'y livrer. Et le statut parfois indéchiffrable des enfants, notamment des «restavecs» donnés par leur famille, complique encore la situation. Hier, l'Unicef annonçait que des enfants sont déjà portés manquants dans des hôpitaux, depuis le séisme.
De même, une immigration générale massive, fut-elle à la hauteur du quota québécois de 50 000 arrivants, ne serait qu'une solution illusoire.
D'abord, on ne rebâtit pas un pays en travaillant à le vider! Ensuite, la communauté haïtienne d'ici n'est pas très confortable: près de 40% vivent avec de faibles revenus (ce qui n'empêche pas la diaspora haïtienne, partout dans le monde, d'être extraordinairement dévouée: en 2008, elle a expédié 1,3 milliard US dans la mère patrie, davantage que l'aide institutionnelle de 912 millions!). En outre, «l'intégration est difficile, lente et parfois décevante», rappelle (ci- contre) un Canadien d'origine haïtienne.
Bref, c'est là-bas, pas ici, que tout va se jouer.
Donner à Haïti du secours et lui permettre un progrès durable ne se fera pas en «important» ses enfants et ses forces vives. Mais en y exportant de la logistique, du capital et ce qui sera bientôt tout aussi essentiel: des emplois.
Lundi, la communauté internationale représentée à Montréal devra trouver le moyen de vraiment s'y consacrer.
Publié le 23 janvier 2010 à 10h48 | Mis à jour le 23 janvier 2010 à 10h49
© 2000-2010 Cyberpresse inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés.
__________
Shakira announces Haiti school initiative to aid recovery
Prior to her performance on the Hope for Haiti Now Telethon, Shakira announced today an initiative to build a new school in Haiti through her Barefoot Foundation. The Foundation will work in partnership with Architecture for Humanity to build the school and NGO partners to provide education, school feeding, clean water and sanitation services. Foundation board member Howard Buffett, World Food Program Ambassador Against Hunger and chairman of the Howard G. Buffett Foundation, will fund the school feeding component of the initiative and other related services.
“There is a great need for immediate aid in Haiti, but also for longer-term reconstruction,” said Shakira. “For that reason, we are doing our small part to help Haiti rebuild and give the children affected by this disaster the chance to learn and thrive. I hope we can use some of what we’ve learned working in Colombia to help Haiti’s children recover. When we educate children we empower societies, and right now Haiti needs all of our help.”
The Barefoot Haiti School will be modeled after the work of the Fundación Pies Descalzos, the Colombia-based Foundation Shakira founded which provides education, nutrition and psychological support to over six thousand Colombian children displaced by violence.
“School feeding will be a critically important tool to ensuring the health of Haiti’s children - and their attendance at school,” said Buffett. “Our foundation is proud to partner with Shakira on this incredibly important effort.”
The Barefoot Foundation will partner with Architecture for Humanity, a nonprofit design services firm dedicated to building a more sustainable future through the power of professional design. “It is vital to rebuild the educational infrastructure of Haiti. We urgently need to restore a sense of normalcy in these young hearts and minds and not allow this tragedy to dictate how they see their future. With this coalition of support we can build a holistic school that will inspire and encourage Haiti’s next generation of leaders” said Cameron Sinclair, executive director of Architecture for Humanity.
source -> Shakira.com
pour lire la nouvelle en français -> Google est votre ami
__________
La Commission Scolaire de Montréal reconstruira une école en Haïti
source -> Journal de Montréal, mercredi 27 jamvier 2010
__________
MAJ 19 avril 2011
Shakira en Haïti et 800 000 $ pour la reconstruction d’une école
Ah, Shakira… c’est la femme à marier! La belle était de passage en Haïti, à Port-au-Prince afin d’entamer des travaux de reconstruction d’une école détruite (Elie Dubois) par le séisme de 2010. Elle était tout sourire, posée avec les enfants,
« Je suis convaincue que la seule chose qui puisse changer le destin de l’Amérique Latine et les Caraïbes est la position du gouvernement, appuyant une éducation de qualité pour les garçons et filles. »
On aime les artistes engagés! Shakira donnera 800 000 $ pour la reconstruction de l’école.
Crédit photo: site de Shakira
Par Karine 1 avril 2011
source -> http://hollywoodpq.com
__________
maj.: 10 oct 2011
Haïti: deux ans plus tard
Haïti: l’ONU «horrifiée» par la lenteur de la reconstruction
Voici un extrait d’un texte que j’avais écrit le 21 janvier 2010 …. c’est toujours à propos!
L’autre tragédie d’Haïti
Le Journal de Montréal, 21 janvier 2010
La tragédie haïtienne est inqualifiable. On ne peut qu’être anéanti devant l’horreur, la douleur, la faim et le désespoir causés par l’impitoyable séisme. Et on ne peut que saluer l’aide humanitaire déployée par la communauté internationale.… / …Toutefois, il faut se demander si le simple fait de reconstruire est suffisant pour sortir le pays de la pauvreté. On peut en douter, car ce n’est pas l’absence d’infrastructures qui explique la pauvreté, c’est plutôt la pauvreté qui explique l’absence d’infrastructures. Et la pauvreté, c’est généralement le résultat d’un système économique qui empêche la création de richesse en décourageant la production et l’investissement.Or, même avant le séisme, Haïti était déjà le pays de plus pauvre des Amériques avec un PIB par habitant d’à peine 1300$, un taux de chômage de 50% et l’absence quasi totale d’investissements étrangers. «Doing Business», une étude annuelle réalisée par la Banque mondiale, permet d’expliquer cette piètre performance économique. On y apprend, entre autres, qu’ouvrir une entreprise en Haïti exige 13 procédures administratives, 195 jours de travail et un coût équivalant à 228% du revenu par habitant. En revanche, dans les pays de l’OCDE, il ne faut que 5,7 procédures, 13 jours de travail et 4,7% du revenu par habitant. Pour construire un entrepôt, les procédures haïtiennes occasionnent 1179 jours de travail et un coût équivalant à 569,5% du revenu par habitant, contre 157 jours et un coût dix fois moindre dans les pays de l’OCDE. En Haïti, une entreprise qui souhaite enregistrer ses titres de propriété doit y consacrer 405 jours de travail, contre 25 jours dans les pays de l’OCDE. Qui voudrait donc faire des affaires en Haïti dans un pareil contexte?Corruption généralisée, absence d’un État de droit fiable, analphabétisme, exportations limitées, tels sont les principaux obstacles à surmonter pour sortir cette république de la misère.… / …Secourir les victimes du séisme, cela va de soi! Contribuer à la reconstruction, c’est honorable, mais c’est insuffisant pour vaincre la pauvreté. Ce n’est pas en recevant de l’aide internationale qu’un pays s’enrichit, c’est en produisant et en vendant ses biens et services. Or, pour cela, il faut des réformes qui permettent de créer un contexte économique favorable aux affaires.
source -> http://lavitrecassee.com/