vernis, «impôphilie», arrogance et voeux

















« le vernis craque. On retrouve le vrai Jean Charest, celui qui fait preuve d'arrogance, qui fait peu de cas de l'opinion des Québécois et des Québécoises »
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« Hier, chez nos grands voisins du Sud, a soufflé un vent de changement. On va aider à ce que ce petit vent de changement traverse la frontière, et le 8 décembre prochain, nous connaîtrons aussi au Québec un changement »

Mme. Pauline Marois

8-)
















Dès son premier jour à Washington, le président élu Barack Obama a pris lundi le chemin du Capitole pour des discussions avec les dirigeants parlementaires sur son plan de relance de l'économie américaine, qui prévoit des allégements d'impôts massifs.

M. Emmanuel Parisse
Agence France-Presse
Washington


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27 MAI 2007
Au pays des «impophiles»

Alain Dubuc
La Presse
Collaboration spéciale

Résumons. Nous assistons à une mobilisation pour renverser le gouvernement Charest et l'empêcher de réduire les impôts des Québécois. C'est, en soi, une situation parfaitement surréaliste. Les Québécois sont-ils vraiment tombés sur la tête?

Si le psychodrame qui se déroule à l'Assemblée nationale ne trouve pas de solution, si les trois partis ne retrouvent pas le chemin de la raison, et qu'on se retrouve en élections sur le rejet du budget de Monique Jérome-Forget, on pourra dire que les Québécois ne forment pas une nation, mais qu'ils constitueront plutôt une nouvelle race sur la planète.

Une race qui se bat pour maintenir son fardeau fiscal et qui donne un sens tout à fait nouveau au concept de paradis fiscal. Les Québécois seraient donc des "impophiles", une forme de déviance économique, qui mène à aimer les impôts élevés!

Mais les Québécois sont-ils impophiles? Le PQ et l'ADQ, en s'opposant au budget libéral, reflètent-ils en cela la volonté de la population? Il est difficile de décoder le message précis qu'ont envoyé les électeurs le 26 mars dernier. Mais un sondage montrerait sans doute que l'appui aux baisses d'impôt du gouvernement Charest n'est pas très élevé.

Il y a de l'impophilie au Québec. Et il faut regarder d'où elle vient. Elle s'explique tout d'abord par le fait que 42% des contribuables québécois ne paient pas d'impôt sur le revenu. En partant, 42% des électeurs n'ont aucune raison d'appuyer une mesure qui ne leur profite pas et préféreraient certainement que cet argent soit affecté à des programmes dont ils peuvent profiter. Ils voteront donc pour que les autres continuent à payer!

Ajoutez ceux qui profiteraient du fait que cet argent serve plutôt à développer les services publics, à commencer par les employés de l'État. Sans oublier toute la famille de gauche, groupes populaires et syndicaux, sociaux du PQ, solidaires qui, pour des raisons idéologiques, s'opposent aux baisses d'impôt. Ça fait du monde. L'ADQ, en se joignant au mouvement pour une autre raison, l'importance de réduire la dette, fournit à ses improbables alliés un argument de plus à leur croisade.

Cette opposition aux baisses d'impôt épouse les mêmes contours et la même dynamique que les mouvements qui, depuis vingt ans, ont bloqué le Québec et perpétué l'immobilisme. C'est essentiellement une nouvelle manifestation de la puissance des forces du statu quo qui ont combattu le changement avec succès et contribué à notre relative stagnation. On le voit d'ailleurs à la nature des arguments indignés que l'on invoque depuis jeudi pour dénoncer le projet libéral.

C'est le cas de l'espèce de moralisme gauchisant, que Mario Dumont reprend sur le mode du populisme de droite, et qui consiste à s'indigner du fait que les baisses d'impôt promises dans le budget profiteront aux riches. On oublie commodément que les pauvres ne paient déjà plus d'impôt, que les classes moyennes, ce n'est pas seulement les familles qui gagnent entre 25000$ et 50000$, et surtout, qu'il est un peu normal que les baisses d'impôt profitent aussi à ceux qui en paient beaucoup.

C'est également le cas de la façon dont s'expriment les inquiétudes sur la dette.

Dans le cas des programmes sociaux, la plupart des Québécois commencent à accepter l'idée que la meilleure façon d'être solidaires, c'est de créer la richesse qui permettra de la redistribution. La même logique devrait s'appliquer à nos obligations de solidarité intergénérationnelle. La meilleure façon de réduire le fardeau de nos enfants, c'est le progrès économique et la création de richesse. Mais ce pas n'a pas encore été franchi, et l'opposition dette-impôt, quand elle est formulée de façon simpliste, est foncièrement statique.

On aurait pu croire que les résultats des élections du 26 mars, avec un gouvernement libéral minoritaire et une opposition adéquiste, aurait permis une dynamique nouvelle et aidé le Québec à lutter contre la paralysie. Que le fait que les deux tiers des Québécois aient voté pour des partis à la droite du centre permettrait des déblocages qui jusqu'ici n'étaient pas possibles. Mais c'est le contraire qui s'est produit. Et l'ADQ, en choisissant de jouer de façon rigide son rôle d'opposition, en est largement responsable.

Et le résultat est là. Si le cirque de l'Assemblée nationale mène à un renversement du gouvernement Charest et force des élections, le Québec risque le recul. On enverra un message effroyable, ici et ailleurs, on encouragera les forces de résistance au changement et on compromettra la capacité du Québec, peu importe qui le dirigera, de retrouver le chemin de la véritable croissance.

publié dans CyberPresse




















publié dans le Journal de Montréal



Québec mise essentiellement sur l'industrie de la construction pour contrer le ralentissement économique.

La rénovation des résidences et des infrastructures devrait aider le Québec à traverser la crise économique, selon la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.

Dans l'énoncé économique qu'elle a présenté aujourd'hui à l'Assemblée nationale, convoquée en session extraordinaire, la ministre a annoncé quelques mesures de soutien à l'économie, dont l'octroi d'un crédit d'impôt pouvant atteindre 2500 $ pour les propriétaires désireux de rénover leur maison.

La ministre a aussi confirmé l'intention du gouvernement d'accélérer la mise à niveau des infrastructures, en y consacrant près de 42 milliards $ d'ici 2013 et non 37 milliards $ comme prévu antérieurement.

Malgré l'ampleur de la crise économique qui a frappé tous les continents au cours des derniers mois, le Québec s'est bien tiré d'affaire jusqu'à maintenant, a noté Mme Jérôme-Forget dans son énoncé.

Mais l'avenir pourrait réserver de mauvaises surprises.

«Les prochains mois seront plus difficiles en raison de la détérioration de la conjoncture économique internationale», a-t-elle prédit.

D'où l'importance pour le gouvernement d'annoncer dès maintenant des mesures ciblées visant à diminuer les effets de ce ralentissement anticipé.

Comme l'avait indiqué le premier ministre Jean Charest lundi, son gouvernement a choisi de ne pas présenter un plan d'action ambitieux de soutien à l'économie, mais plutôt d'adopter quelques mesures ciblées destinées à éviter une hausse du taux de chômage à court terme.

Toutes les mesures annoncées aujourd'hui étaient connues et faisaient partie des engagements pris par les libéraux lors de la dernière campagne électorale. Elles apparaissaient dans le plan d'action économique rendu public par M. Charest le 6 novembre.

Il faudra cependant attendre le dépôt du premier budget du troisième mandat du gouvernement Charest, prévu en mars, pour avoir l'heure juste sur les finances publiques du Québec et obtenir une mise à jour des prévisions de croissance économique.

Le gouvernement pourrait alors présenter de nouvelles mesures de soutien à l'économie, après avoir pris connaissance du budget fédéral et des engagements pris par la nouvelle administration des Etats-Unis, sous la gouverne de Barack Obama.

«Notre prochain budget tiendra compte de l'impact des actions prises par ces gouvernements», a commenté la ministre.

Entretemps, le coup de pouce à l'industrie de la construction devrait contribuer à créer à court terme 2000 emplois et à en maintenir 25 000, selon les calculs du gouvernement.

Parallèlement, Québec veut aussi éviter les fermetures d'usines en apportant un soutien accru à l'entreprise.

Ainsi, une somme de 1 milliard $ sera mise à la disposition de la Société générale de financement (SGF) pour accroître les investissements dans les entreprises.

Par ailleurs, les entreprises pourront étaler sur 10 ans au lieu de cinq le refinancement de leurs caisses de retraite. Un projet de loi a été déposé dans ce but mercredi par le ministre de l'Emploi, Sam Hamad.

Quant à eux, les travailleurs au bas de l'échelle pourront au moins espérer maintenir leur niveau de vie grâce à une augmentation du salaire minimum, qui passera à 9 $ l'heure le 1er mai, soit une augmentation de 50 cents.

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