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Pas touche au Fonds des générations!

Le gouvernement ne doit pas flancher, ni retomber dans ses mauvaises habitudes


Le prochain budget du Québec arrive à grands pas et les vautours commencent déjà à tourner autour des éventuels surplus.
Certains groupes veulent que le gouvernement dĂ©pense les sommes qui seront versĂ©es au Fonds des gĂ©nĂ©rations. En 2016, les QuĂ©bĂ©cois ont versĂ© plus de deux milliards de dollars dans ce fonds, qui sert Ă  rĂ©duire notre dette. Rappelons – pour ceux qui l’ont oubliĂ© – que la dette continue d’augmenter rapidement. Entre 2009 et 2016, la dette du secteur public quĂ©bĂ©cois a bondi, en dollars constants, de presque 20 % (ou 60 milliards). Les gouvernements des sept derniĂšres annĂ©es ont donc cumulĂ© prĂšs du sixiĂšme de la dette de toute l’histoire de la province!
Crédibilité
Le gouvernement ne doit pas flancher ni retomber dans ses mauvaises habitudes.
Ce fonds rend crĂ©dible QuĂ©bec aux yeux des agences de crĂ©dit. RĂ©duire considĂ©rablement nos versements Ă  ce fonds minerait la crĂ©dibilitĂ© du gouvernement et ferait grimper le taux d’intĂ©rĂȘt de ses emprunts Ă  venir.
C’est aussi une promesse Ă©lectorale de Philippe Couillard, rappelons-le. La moitiĂ© des surplus doit servir Ă  baisser les impĂŽts, l’autre moitiĂ© Ă  rĂ©duire la dette. Les contribuables quĂ©bĂ©cois, bombardĂ©s de nouvelles taxes, ont assez donnĂ©. Il est temps de les rĂ©compenser.
Mais on pourrait utiliser cet argent pour amĂ©liorer les services, mis Ă  mal par l’austĂ©ritĂ©, dites-vous. Attention! La raison pour laquelle les coupes du gouvernement frappent les services ou le personnel de premiĂšre ligne comme les infirmiĂšres et les professeurs, ce n’est pas parce qu’on manque d’argent. C’est parce que la machine est rusĂ©e. Elle sait se dĂ©fendre.
Couper dans le gras
C’est rarement la bureaucratie qui Ă©cope. Les bonzes d’un ministĂšre vont souvent s’arranger pour faire des coupes qui risquent de susciter la grogne du public, au lieu de couper dans le gras – dans les paliers de dĂ©cisions qui se multiplient et qui finissent par gruger les ressources destinĂ©es aux citoyens. C’est une bonne vieille stratĂ©gie pour faire pression sur les politiciens et faire annuler les compressions budgĂ©taires.
Attaquons-nous Ă  ce problĂšme, au lieu de toujours chercher de l’argent ailleurs.
Car avec 102 milliards $ de budget, 500 000 employĂ©s dans la fonction publique et des taxes qui nous Ă©crasent un peu plus chaque annĂ©e, il n’y a aucune raison de toucher au Fonds des gĂ©nĂ©­rations. Et aucune excuse pour ne pas donner des bains Ă  nos aĂźnĂ©s, avoir des Ă©coles qui ont de l’allure, payer nos procureurs en grĂšve et tout le reste...