Le socialisme ne dure que jusqu'à ce que 
se termine l'argent des autres.
Margaret Thatcher
Source -> https://www.wikiberal.org/



Avant-propos
J’ai eu l’idée de réunir ces chroniques, publiées dans différents médias depuis 2008 jusqu’à aujourd’hui, alors que je faisais le ménage dans mes dossiers. Lorsque je me suis mis à en relire quelques-unes pour le plaisir, une chose m’a frappé : un journal pourrait publier la plupart d’entre elles demain matin et les textes seraient tout aussi pertinents.
Certes, la plupart de mes textes possèdent un élément intemporel. La raison étant que j’ai toujours essayé, dans mes chroniques, d’expliquer un principe économique général à partir d’un événement de l’actualité. Je suis plus un pédagogue qu’un reporter. Mais surtout, ces textes demeurent à propos pour une raison simple : rien n’a fondamentalement changé au Québec depuis que je les ai écrits.
L’État a toujours un problème de dépense, et non de revenus. Année après année, nous continuons de vivre au-dessus de nos moyens. Et lorsque notre carte de crédit collective déborde, on hausse les taxes et les tarifs des contribuables comme par réflexe.
On pige dans le contribuable comme on le faisait dans le jeu de mon enfance : « Opération ». Vous et vos amis deviez aller chercher des petits objets dans les cavités d’un patient avec des petites pinces, tout en évitant de toucher les bords. Sinon, c’était le choc électrique! À chaque budget, nos décideurs se demandent comment mieux fouiller dans le contribuable sans qu’il ne s’en rende trop compte. Pour qu’il puisse rester là, comme un con, pendant qu’on continue de lui sortir tout ce qu’il a dans le ventre.
Dans le but, surtout, de maintenir le train de vie de l’État et de ceux qui s’y collent. Car il est là, le problème. Nous avons érigé un gros État avec une foule de programmes sociaux en nous faisant croire que c’est pour le « bien commun ». La réalité est plutôt qu’aujourd’hui, de plus en plus de gens s’efforcent de vivre aux dépens de ceux qui payent. Chaque groupe de pression défend son « acquis », et le gouvernement semble d’abord préoccupé par le bonheur et le maintien des privilèges de ceux qui travaillent en son sein. Et si, après, il reste un peu d’argent, on verra si on peut donner des services aux citoyens.
Et cela, peu importe le parti au pouvoir. Car même si les coffres se vident et que la dette collective s’accumule, les différents partis rivaliseront en promesses coûteuses la prochaine élection venue. Ce n’est pas pour rien que H.L. Mencken, un illustre écrivain américain, a écrit : « les élections sont une sorte d’enchère d’objets volés, organisée à l’avance ».
C’est malheureusement ce qui arrive quand on se donne le pouvoir de dépenser l’argent des autres.
Mais comme le veut le dicton, vaut mieux en rire qu’en pleurer. Et c’est pourquoi j’ai pris soin d’inclure dans ce recueil des textes teintés d’humour. Mon but est d’abord et avant tout de faire passer un bon moment au lecteur. Cet ouvrage n’a pas la prétention d’être un guide d’éducation économique ni un traité savant. Il s’agit de mon opinion seule. Voyez-le plutôt comme un outil qui aide à voir au travers de la propagande des nombreux groupes organisés. Je préfère toutefois vous avertir : après sa lecture, vous ne lirez plus les journaux de la même façon.
Comme mon but était d’offrir aux lecteurs et lectrices un ouvrage intemporel, certains ajustements de forme ont été apportés aux textes. Par exemple, j’ai supprimé certaines références à l’actualité du moment de parution pour les remplacer par des références plus actuelles, ou par des formules plus générales. Des chiffres et informations ont également été mis à jour, tandis que certains textes ont été fusionnés pour réunir l’ensemble de mes arguments sur un sujet donné, ou pour éviter les répétitions.
Mais le fond de l’argumentaire n’a pas changé, n’en déplaise à mes détracteurs.

David Descôteaux

Les chapitres se divisent ainsi:
ÉCONOMIE 101 : CE QU’ON VOIT ET CE QU’ON NE VOIT PAS
LES VACHES SACRÉES
ÉTATISME SAUVAGE
CAPITALISME DE COPINAGE
UN GRAND TEST S’EN VIENT
AU CANADA ET AILLEURS

Bonne lecture!

Les (Rares) Bonnes Idées De Trump


(Nicholas Kamm / AFP)
À écouter la majorité des médias, Donald Trump est le diable incarné. On apprendra sûrement bientôt que Trump est un reptile sous son déguisement d’humain, et que Voldemort est son prochain secrétaire à la Santé et aux Services sociaux.
C’est en partie mérité. Le gars ne s’aide vraiment pas et met le feu aux poudres partout où il passe, notamment avec ses politiques d’immigration. Mais Trump a quand même, strictement sur le plan économique, des idées qui méritent qu’on s’y arrête.
Réduire la bureaucratie
Donald Trump veut geler l’embauche de fonctionnaires, arrêter la création de nouveaux postes dans la fonction publique (sauf l’armée), stopper les augmentations de salaire automatiques et permettre le congédiement des employés sous-performant. Imaginez la révolution au Québec! Quel premier ministre ici aurait les couilles de se frotter ainsi aux syndicats?
Baisses d’impôt et taxes…
 …pour les travailleurs et les entreprises, afin de stimuler l’économie. Si l’économie américaine performe, c’est bon pour nous. Le Québec envoi la quasi-totalité de ses exportations aux États-Unis. À quand le tour des contribuables québécois?

Dérèglementation
Trump veut éliminer la réglementation de 75 %. C’e bien sûr exagéré comme affirmation, et il est faux de croire que toute réglementation est inutile. Mais quand on sait que le Federal Register (l’«annuaire» des réglementations aux États-Unis) compte plus de 97 000 pages, et que cette réglementation coûte à l’économie américaine 2000 milliards $ annuellement selon une association américaine de manufacturiers, on convient que quelque chose ne tourne pas rond. Baisse de taxes et baisse de la réglementation… Trudeau et Couillard, ici, font le contraire!
Appui aux projets énergétiques
Trump est favorable aux projets énergétiques, et a redonné vie au projet de construction de l’oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis. C’est un projet de l’entreprise canadienne TransCanada, et plusieurs emplois payants sont en jeu.

Trump mérite aussi des critiques sur le plan économique. Sa méfiance envers le libre-échange et les exportations canadiennes, notamment, n’annonce rien de bon. Mais je me console en me disant que d’un point de vue d’éducation économique, c’est positif: beaucoup de gens hostiles à la mondialisation, mais qui détestent Trump et ses politiques, vont découvrir que le libre-échange est une bonne chose…
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Le vrai visage de la gauche

Quand Obama a remporté les élections, les républicains ont accepté le résultat des urnes. Quand il a gagné le prix Nobel de la Paix de manière aussi prématurée qu’injustifiée, personne n’a protesté.
Trump, en revanche, ne bénéficie pas d’autant de complaisance des démocrates. En plus d’être affublé des pires épithètes et de faire quotidiennement l’objet d’un procès d’intentions, il est pris à partie par un infatigable mouvement de contestation qui lui voue une haine quasi psychiatrique.
Réaction hystérique
Certes, on peut détester le personnage autant que ses idées. Et on peut évidemment critiquer ses politiques. La réaction hystérique de la gauche laisse néanmoins pantois. Toutefois, plus qu’il ne salit le nouveau président, le mouvement anti-Trump permet de faire tomber le masque de la gauche militante et de révéler sa vraie nature.
Par leurs actions, les démocrates ont montré leur intolérance face à la démocratie lorsque celle-ci ne sert pas leurs intérêts. Ils ont dévoilé leur côté fasciste en vandalisant sans scrupules la propriété d’autrui. Mais surtout, la gauche bien-pensante a révélé sa peur morbide de Donald Trump. Non pas parce qu’elle craint les gestes qu’il pourrait poser, mais bien parce qu’elle a un adversaire qui refuse de se laisser intimider et de se soumettre à ses oukases.
Tourmente
La gauche américaine est terrifiée, car pour la première fois, elle affronte un président qui, à tort ou à raison, ne dilue pas son discours dans le politiquement correct. Il refuse la pensée magique et la xénophilie qui a plongé l’Europe dans la tourmente. Et il remplace la vision romantique, naïve et aplaventriste des moralisateurs convaincus de leur supériorité intellectuelle par une pensée plus réaliste et pragmatique de la situation.
Trump symbolise la fin de la domination de la gauche gnangnan prête à sacrifier l’Occident, ses valeurs et ses traditions. Voilà pourquoi il est tant contesté!