!



Ajoutée le 11 mars 2012 Michel Rivard, L'oubli. album: Le goût de l'eau... et autres chansons naïves (1992)

La Maison des écrivains est située au 3492 avenue Laval, Montréal.

«Les visiteurs auront également la possibilité de flâner dans la Maison, de croiser des photos de Claude Jutra, qui l’a habitée pendant de longues années, et de (re)découvrir cette belle demeure de pierre qui a bien changé depuis.

Enfin, au dernier étage, sous les toits, le documentaire de Daniel Ménard le monde a besoin de magie sera projeté en continu. Tourné en grande partie dans cette maison de la rue Laval en 1980, le film présente Michel Rivard, jeune auteur-compositeur-interprète, qui y habitait alors. »

source -> http://suivi.lnk01.com

Le journal intime de Claude Jutra sous scellé

source -> http://fr.canoe.ca/

L’affaire Jutra: maudite omertà !



L’un des éléments les plus frappants dans l’affaire Jutra, c’est la facilité avec laquelle une personne peut parvenir au sommet et être adulée sur le plan professionnel malgré des gestes répréhensibles commis au vu et au su de plusieurs.

Tel que je l’écrivais mercredi dans un billet de blogue qui a beaucoup fait réagir, c’est bien ce qui ressort dans les faits allégués concernant le penchant du réalisateur Claude Jutra, qui s’est suicidé en 1986.

L’icône du cinéma québécois, selon divers proches, était reconnue pour aimer les jeunes garçons. Le témoignage d’une victime dans La Presse, mercredi, vient renforcer les informations du biographe Yves Lever, qui, dans un livre paru cette semaine, lève le voile sur ce scandale.

M. Lever a affirmé, en entrevue à Radio-Canada, qu’il s’était entretenu avec cinq ou six proches du réalisateur, qui ont soutenu que M. Jutra avait eu des relations avec un garçon beaucoup plus jeune que 14 ans. Le biographe s’est également dit en possession de preuves pertinentes et a fourni une liste des personnes rencontrées à un avocat chargé de se pencher sur le contenu du livre.

Mais ça ne regardait personne «jusqu’à temps qu’il y ait quelqu’un qui dénonce s’il a été abusé ou non», a dit le comédien Marc Béland, qui a manqué une sacrée belle occasion de se taire cette semaine, en se portant un peu trop vite à la défense de son défunt ami.

Une telle déclaration, qui n’a pas manqué d’être dénoncée depuis la désolante sortie du comédien, démontre bien le phénomène qui permet, dans notre société dite moderne, de commettre des agressions en toute impunité.

On dit souvent qu’il est plus difficile de dire non à son enfant, lorsqu’on en fait l’éducation. Il est certainement aussi plus facile de fermer les yeux sur des gestes d’agression. Alors qu’il est pourtant du devoir de chacun de ne pas accepter et de dénoncer. Il est du devoir de chacun de protéger les enfants et les victimes, quel que soit leur âge d’ailleurs.

Ça me fait penser au témoignage du joueur de hockey Patrick O’Sullivan, qui, dans un livre paru tout récemment, raconte la violence que lui a fait subir son père lorsqu’il était enfant.

Ce qui déçoit le plus l’ex-joueur de la LNH, aujourd’hui, c’est de réaliser qu’aucun parent ne l’a jamais défendu, que son père n’a jamais été dénoncé. Il ne s’agit pas d’abus sexuel, mais c’est encore une fois le même phénomène. Le silence qui profite à l’agresseur et permet que continuent la destruction et l’oppression de la victime.

Ça me fait penser aussi à l’affaire Marcel Aubut, qui a pu continuer à faire du harcèlement sexuel au travail sur une longue période, selon de nombreux témoignages dévoilés ces derniers mois. Et qui a même été promu ces dernières années à titre de président du Comité olympique canadien, poste dont il a démissionné dans la foulée des révélations le concernant.

«C’est important de lever le voile sur le tabou du harcèlement», a dit l’athlète Sylvie Bernier à Radio-Canada, en janvier, lorsqu’elle a avoué avoir elle aussi été victime de Marcel Aubut. C’est important, certes, mais plus le temps passe et plus les victimes risquent d’être nombreuses et d’en souffrir.

Dans le cas de Claude Jutra, il aura fallu que passent 30 années après son décès pour que les révélations sortent. Ça en dit long.

Des gens ont justement déploré le fait que M. Jutra ne soit plus là pour se défendre. Cela devrait-il excuser ses gestes, dans la mesure où plusieurs personnes confirment avoir été au courant, d’autant plus alors qu’on a littéralement glorifié cet homme, en nommant un gala, des trophées, des rues, un parc et autres à sa mémoire? Les Villes de Québec, Lévis, Montréal et Candiac ont d’ailleurs décidé de remédier à la situation: les endroits seront rebaptisés.

Plusieurs sources, dont le biographe lui-même, ont aussi soulevé que M. Jutra était doux et gentil. Cela n’excuse absolument rien! Les agressions sexuelles envers des enfants, nous dit l’Institut national de santé publique du Québec, sont rarement commises avec de la violence.

Justement en terminant, voici d’autres informations récentes qui font réfléchir, provenant du ministère de la Santé du Québec. Les agressions sexuelles envers les enfants sont presque toujours commises par des personnes connues de la victime, incluant des membres de la famille et des personnes mineures.

Une femme sur trois a été victime d’au moins une agression sexuelle avant l’âge de 16 ans. Un homme sur six sera victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie. Les deux tiers des victimes sont âgées de moins de 18 ans. Et la plus frappante à mon avis: près de 90 % des agressions sexuelles ne sont pas rapportées à la police. On peut malheureusement comprendre pourquoi. Il faut que ça change.

source ->  http://www.journaldequebec.com/
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frannm1
Mario Saint-Amand s'excuse pour s'être porté à la défense de Claude #Jutra
https://t.co/Y7yAe6yl6f #polmtl @polqc #assnat @le985fm @Dutrizac
16-02-20 17:56

vuduquebec
Marc Béland reviendra sur le cas Claude Jutra à Tout le monde en parle - Showbi https://t.co/8FDsrEtzJD via @sharethis
16-02-19 17:27

« Ami du cinéaste décédé en 1986, Marc Béland, qui avait d’abord cru à du salissage, se rétracte et s’excuse auprès de l’auteur pour les propos durs qu’il a tenus en entrevue à 24/60. »

metromontreal
Tout le monde en parle: Marc Béland pardonné, Yves Lever critiqué https://t.co/dQHbsFMzuM #ClaudeJutra #TLMEP https://t.co/W0kPrkIr2f
16-02-22 08:36



HuffPostQuebec
L'affaire Jutra fait jaser à «Tout le monde en parle» #TLMEP @OFF_TLMEP https://t.co/36tuVoqYjv https://t.co/R2ZQm8eKQQ
16-02-21 22:03
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Claude Jutra était mon ami
19 février 2016 |Lise Payette | Québec

Et il le sera pour toujours, car j’ai un immense respect pour le talent cinématographique de cet homme que j’ai connu quand j’avais 16 ans. Pas question pour moi d’une exécution sommaire à l’aube pour quelqu’un d’aussi intelligent que Claude Jutra, qui, atteint de la maladie d’Alzheimer alors qu’il était dans la cinquantaine, a choisi le suicide plutôt que le sort que cette maladie lui réservait. Il a sauté du haut du Pont Jacques-Cartier, seul dans le froid.

C’était la fin des années 1940 quand je l’ai connu. Il était brillant et passionné par les découvertes qu’il faisait en cinéma. C’était un bon camarade pour notre petit groupe de l’époque. Nous sommes devenus des amis assez rapidement, et cette amitié a duré toute la vie, la sienne et la mienne. Je n’étais pas une fille de son milieu habituel, car sa famille était riche par rapport à la mienne. On en parlait ouvertement et il apprenait qu’on peut aussi être heureux sans beaucoup d’argent.

Plus le temps passait, plus nos confidences devenaient importantes. C’est dans ces moments de confidences que j’ai compris la drôle de situation dans laquelle il se trouvait. Il aimait la compagnie des femmes, mais ne ressentait pas d’attirance à leur égard. Il est important de se rappeler que nous ne sommes pas encore en 1950. La religion et ses interdits sont omniprésents. La plupart des garçons ont reçu une instruction dans des institutions dirigées par des communautés religieuses masculines. Ils ont presque tous été entraînés dans des expériences qu’ils ne souhaitaient pas connaître. Ils n’en parlent pas comme s’ils étaient dépositaires de secrets d’État et ils se sont fait dire qu’on ne devait jamais attaquer l’Église. Désirer une relation avec une femme est un péché dont ils doivent se confesser. Et finalement, on finit par croire que ne pas avoir d’attirance est une bénédiction.

Au long de nos confidences, j’apprends à mieux connaître mon ami Claude. D’autant plus que j’ai au même moment un ami dans Saint-Henri, le quartier pauvre de l’époque, qui souffre terriblement du sort qu’on lui fait parce qu’à son école on le traite de « tapette ». Il y a dans la langue qu’il parle une façon de prononcer les mots qui le rend douteux.

Il est humilié par ses compagnons d’études, mais aussi par sa propre famille, qui ne comprenait rien à ce qui arrivait et qui faisait des démarches pour le faire enfermer. Il s’appelait Raynald. Il a choisi le suicide à 18 ans.

Bien sûr, les choses ont beaucoup changé au Québec. Entre 1950 et 2016, la société a réalisé dans quel bourbier nous étions enfermés à cause de tous les interdits qui déterminaient nos comportements. Nous avons remis en question des comportements condamnés d’avance et nous avons fait du ménage dans nos certitudes.

Claude Jutra m’a aidé à comprendre ce qu’il vivait. Quand je lui ai parlé de Raynald, il m’a dit qu’on allait probablement découvrir avec le temps que l’homosexualité était une sexualité « normale » pour une partie de la population et qu’il faudrait bien un jour le reconnaître.

La seule fois où il a parlé d’enfants, ça a été pour dire qu’il aurait souhaité être un père de famille pour donner à ses enfants ce qu’il avait reçu de ses parents. Il m’avait même annoncé que l’on connaîtrait un jour le phénomène des mères porteuses et des méthodes à inventer pour l’insémination de ces mères. C’était un cours de médecine fort intéressant.

La dernière fois que j’ai vu Claude Jutra, c’était à la sortie du théâtre Saint-Denis. Je ne me souviens pas du spectacle que j’avais vu ce soir-là. À la sortie, il attendait la personne qui l’accompagnait et qui était allée chercher la voiture. Nos yeux se sont croisés. Il a souri et il a dit mon nom. On m’avait si souvent dit que la maladie était tellement fulgurante qu’il ne reconnaissait plus personne.

Je l’ai pris dans mes bras. Nous sommes restés ainsi, pendant que le hall d’entrée se vidait. C’était le silence entre nous. Ça m’a fait peur et j’ai senti le besoin de meubler ce silence. J’ai parlé de nos amis d’autrefois, du bon souvenir que je gardais de nos longs dialogues. Puis son accompagnatrice est arrivée. J’ai fait la bise à Jutra. Je lui ai dit que je l’aimais, mais il n’y avait plus rien dans son regard. C’était le vide comme je ne l’avais jamais vu.

Chaque fois que j’entendrai son nom, je me lèverai pour saluer sa mémoire. L’exécution à l’aube a eu lieu il y a 30 ans. Peut-être qu’on devrait laisser les morts reposer en paix. Les homosexuels ont gagné le droit de s’unir entre eux et même d’adopter des enfants. C’est plus civilisé que les condamnations d’autrefois.

source -> http://www.ledevoir.com/

KatLevesque
Quelqu'un pourrait expliquer à Lise Payette que personne ne s'indigne
de l'homosexualité de Claude Jutra? https://t.co/OCvQ7dPwlA
16-02-19 10:44

MarioAsselin
Publié hier soir au @JdeQuebec: «J'ai mal pour Lise Payette»,
https://t.co/30MRYVp920 #Jutra
16-02-20 08:17

JoseeLegault
La réplique signée ici par Mme Payette confirme un état de déni aussi navrant qu'incompréhensible. https://t.co/GJJNBo3WQ0 #Jutra
16-02-20 07:45

BoisvertLili
Le Conseil québécois LGBT demande à Lise Payette de clarifier ses propos sur Claude Jutra https://t.co/BBfSrQoNXR
16-02-19 18:12

sophiedurocher
Lise Payette et Marc Béland ont bu le même Kool Aid https://t.co/JHiI8EvBLy #jutra
16-02-19 15:30

FilsDePresse
Lise Payette défend Jutra: la twittosphère réagit (VIDÉO): Lise Payette a soulevé la polémique en se prononçan... https://t.co/WP2CCkM35m
16-02-19 13:11

liseravary
@LeGazouilleur Madame Payette ne semble pas comprendre que le problème n'est pas l'homosexualité de Claude Jutra. Sidérant.
16-02-19 11:09

hugopilonlarose
AFFAIRE CLAUDE #JUTRA - « Claude était un pédophile ». Bernard Dansereau m'a raconté son histoire. @LP_Arts https://t.co/lQ341S7HRj
16-02-20 06:59

hugopilonlarose
À la lumière du deuxième témoignage, ce matin, y aura-t-il d'autres répliques à cette réplique? #Jutra #LisePayette https://t.co/bO6kLxVDSn
16-02-20 07:06



MaggieTheBee
@Dutrizac C'est la faute à Lise Payette qui a introduit le «No Fault»: on ne tente plus de savoir qui est responsable, ...
11-08-02 11:15

NatTremb_
Le NO FAULT de Lise Payette! Une autre abomination #PQ #polqc! RT @mirimichou @CrazyGinette @christinamtl Une vraie catastrophe socialiste.
14-01-12 16:30

LucMatte9
Combien nous coute l'idéologie NO FAULT de Lise Payette #PQ? à la place @partiquebecois je me tairais. Famille paie en crisse #plq #caq #qs
14-11-25 17:39

lady_luga
Le "No fault" La loi de la Payette comme dirait mon père #SAAQ RT @2fillesTVA En quoi Lise Payette a influencé histoire du Qc à votre avis?
14-12-02 10:31

LucMatte9
@LeDevoir Payette a institué la déresponsabilisation au QC avec son «no fault». Silence SVP #pq
15-04-03 13:13

PierreMorinQc
Dans le .@LeDevoir, Lise Payette applique le No Fault à son chum #Jutra et amalgame homosexualité et pédophilie, en 2016! #Dérapage #polQC
16-02-19 09:59

«Je trouve outrageux d'être obligé de me payer un avocat à gros prix pour qu'une société d'État comme la SAAQ respecte mes droits! Surtout que c'est notre argent à grand coup de frais de plus en plus élevés et nos impôts qui paient leurs salaires.... Je trouve cela très immorale et de très mauvaise foi.»