QUÉBEC - Le Parti québécois (PQ) réclame des excuses de la part de Radio-Canada pour la diffusion d'un reportage portant sur la participation alléguée du conjoint de Pauline Marois, Claude Blanchet, à un stratagème de prête-noms.
La formation souverainiste a formulé cette demande, mercredi, après que le Conseil de presse du Québec (CPQ) eut blâmé la société d'État pour l'«usage imprudent d'une source anonyme» dans un reportage diffusé le 31 mars 2014, soit une semaine avant l'élection du 7 avril.
La source en question, un dirigeant d'une firme de génie-conseil, affirmait que Claude Blanchet l'avait sollicité pour obtenir du financement politique tout en sachant qu'il aurait recours à un stratagème de prête-noms, ce qui va à l'encontre de la loi sur le financement électoral.
Selon le Conseil de presse, Radio-Canada et son journaliste, Alain Gravel, n'auraient pas dû rapporter les accusations de leur source anonyme, «sachant que celles-ci n'avaient pas été corroborées, et considérant les conséquences potentiellement dévastatrices que de telles accusations pouvaient avoir sur M. Blanchet, Mme Marois et le Parti québécois».


Le PQ veut des explications
Dans une brève déclaration aux médias, mercredi, le chef par intérim du PQ, Stéphane Bédard, a demandé que la société d'État exprime ses excuses envers son parti et Pauline Marois pour «ce reportage [qui] n'aurait jamais dû être diffusé».
Il a en outre émis le souhait que Radio-Canada précise si la source anonyme était une victime collatérale de la loi 1 portant sur l'intégrité en matière de contrats publics, loi qui avait été adoptée par le Parti québécois à la fin de l'année 2012, quelques mois après son arrivée au pouvoir.
Stéphane Bédard a également demandé que «les responsables ayant permis la diffusion de ce reportage, qui a eu un effet significatif sur la dernière semaine de la campagne électorale, s'expliquent publiquement de leurs décisions».


Radio-Canada ira en appel
La direction de l'information de Radio-Canada a fait savoir en fin de journée mercredi qu'elle interjetterait appel du jugement du Conseil de presse.
La société d'État a fait valoir que le reportage faisant l'objet du litige «n'était pas fondé sur une source anonyme, mais confidentielle», dont l'identité et l'«indéniable crédibilité» étaient prouvées par un affidavit.
Elle a ajouté qu'une autre source «tout aussi inattaquable» confirmait en tout point les révélations de la première source.
La direction du service d'information a tenu à rappeler que le droit à l'utilisation de sources confidentielles avait été reconnu par la Cour suprême.
Radio-Canada a indiqué qu'elle ne ferait aucun autre commentaire d'ici à ce que son appel soit entendu.

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