RETRAITE:
la majorité des pays de l'OCDE
forcés de faire des réformes



La majorité des pays de l'OCDE ont engagé des réformes pour adapter leur système de retraites au vieillissement de la population, jouant sur un recul de l'âge de départ, plus de taxes ou de cotisations, constate l'organisation dans une étude parue lundi.

source -> http://www.lesaffaires.com/

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BLOGUE Vous avez dit «austérité»?
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2014-12-02 10:00



PONZI!


La diète


Austérité,dites-vous?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’annonce du gouvernement Couillard d’assainir les finances publiques a provoqué une réaction hystéroïde. Certains organisent de grandes manifestations sur le thème «Refusons l’austérité» tandis que des commentateurs critiquent quotidiennement avec théâtralisme les mesures adoptées par Québec sous prétexte qu’elles ralentiront l’économie, peut-être même qu’elles plongeront la province en récession, et qu’elles détruisent les fondements du «modèle québécois».
Même quand elle est sur toutes les lèvres, même quand tous la chantent à l’unisson, une affirmation ne reflète pas nécessairement la réalité. Il est donc essentiel de toujours vérifier l’exactitude des leitmotivs qui dominent, voire qui polluent,les débats publics.

Premièrement, le gouvernement de Philippe Couillard pratique-t-ilréellement une politique d’austérité? Pragmatiquementparlant, l’austérité exige une réduction des dépenses gouvernementales. Il faudrait donc que l’État dépense moins entermes absolus.
Or, selon la mise à jour économique rendue publique par le ministre des Finances il y a quelques jours à peine, les dépenses continueront d’augmenter au cours des cinq prochaines années. Seul le taux de croissance des dépenses diminue. Ainsi, selon le plan quinquennal de Carlos Leïtao, les dépenses consolidées de l’État augmenteront en moyenne de 2% par année entre 2014 et 2019. Certes, il faut tenir compte de l’inflation. À cet égard, le taux d’inflation annuel moyen des cinq dernières années était de 1,5%. Si le même taux prévaut dans l’avenir, les dépenses réelles de l’État augmenteront tout de même de 0,5% par an. Quant aux recettes, elles devraient augmenter d’environ 3,5% par an d’ici 2019, ce qui correspond à la croissance annuelle moyenne enregistrée depuis 2009. Austérité,dites-vous?
Deuxièmement, même en supposant que Québec réduise ses dépenses, faut-il pour autant craindre une récession? Les prix Nobel d’économie, Friedrich Hayek(1974), Milton Friedman (1976), ainsi que Thomas Sargent et Christopher Sims(2011) sont d’avis que les dépenses gouvernementales n’ont qu’un effet limité et éphémère sur la santé de l’économie. Pour Hayek, les déficits génèrent sur le long terme à la fois de l'inflation et du chômage. Restaurer l’équilibre budgétaire ne peut donc qu’être bénéfique. Voici pourquoi.

Un déficit budgétaire force l'État à emprunter, ce quil'amène à détourner une partie de l'épargne nationale qui, autrement, serviraità financer des investissements privés productifs, lesquels sont essentiels à lacroissance économique. Emprunter àl’étranger n’est pas la solution. Dans ce cas, une partie de nos revenus futursquittera le pays au moment du remboursement.

Un déficit budgétaire accroit également le service dela dette, ce qui réduit d’autant la capacité de l'État d’allouer des fonds auxautres postes budgétaires comme la santé et l’éduction. Finalement, un déficit cause un problèmed'équité intergénérationnelle, surtout lorsqu’il sert à financer les dépensescourantes.

Ainsi, la province s’enflamme pour une austérité fantômeet pour un faux problème. Le tempéramentpassionné des Québécois n’est plus à démontrer. Il ne reste plus qu’à canaliser cette ardeur vers les vrais enjeux!