Marois: Bilan d’une travailleuse sociale
13 MAI 2013 PAR 4 COMMENTAIRES
J’ai eu la brillante idée de sonder mes amis Facebook sur les erreurs de jugement de la première Ministre, Pauline Marois, et de son gouvernement. Ouf! Voici comment je pourrais résumer la chose et ce qu’on reproche à l’actuelle première Ministre. (Pour écouter ma chronique à Maurais Live d’aujourd’hui, cliquez ici.)- La formation d’un cabinet fortement idéologique, déconnecté du réel et du pouls de la population en général: Daniel Breton à l’environnement puis comme adjoint parlementaire (!); l’écologiste Martine Ouellette aux Ressources naturelles, le carré rouge Pierre Duchesne à l’Éducation.
- La panoplie de nominations partisanes: Nicolas Girard à l’Agence métropolitaine de transport; Sylvain Simard à la SAQ; un ami proche du mari de Pauline Marois, Jean-Yves Duthel, à Investissement Québec, la double nomination de André Boisclair; Gilles Duceppe à la nouvelle Commission sur l’assurance-emploi et la cerise sur le sundae, Claudette Carbonneau à la Commission d’examen sur les événements du printemps 2012.
Après avoir tant dénoncé les nominations partisanes libérales, voilà que le PQ agit pareillement. En clair, pour le commun des mortels, nos partis politiques sont devenus de simples agences de placement!
- Un gouvernement sous influence des lobbys de gauche et écolos - On a plié devant les associations étudiantes; plié devant le lobby écolo en s’entêtant à réformer le régime minier et à poursuivre le développement éolien alors que HQ ne sait plus comment vendre son électricité et on a plié devant les lobbys qui demandent une Commission d’examen sur le travail des policiers.
Le gouvernement du Parti québécois n’agit pas comme le Gouvernement de tous les Québécois. Plutôt, il n’est que le levier politique et l’extension des lobbys sociaux et écolos de toutes sortes.
- Sans génie et sans jugement sur le plan économique – On a semé l’incertitude, fait fuir les investisseurs, ranimé le mépris envers le "riche", et proposé des réformes absolument sans génie en matière fiscales: augmentation rétroactive des impôts, augmentation des impôts sur le gain en capital, augmentation des taxes scolaires déguisée en coupures aux commissions scolaires et taxe rétroactive sur l’inventaire des bouteilles d’alcool des restaurateurs.
LE STYLE MAROIS
Mais ce qui déplaît le plus, je crois, a rapport au style de la PM, une façon de manoeuvrer qui se rapproche davantage de celui d’une travailleuse sociale que d’un chef d’État ou de Gouvernement.
- Culture du "consensus social" où n’y participent que les clientèles choyées par le Parti québécois
- Maladie des Commissions dont les conclusions sont déjà connues d’avance: commission sur l’éducation supérieure, commission d’examen sur l’assurance-emploi, commission d’examen des événements du printemps 2012, etc.
- Culture du moratoire (uranium, développement gaz de shale et minier, promenade Champlain) – Tout est prétexte à stopper les projets de développement
- Improvisations et lancement de ballons qui révèlent un manque de vision et de direction: révision des conventions collectives des médecins pour récupérer des millions $; taxer les boissons gazeuses; compenser l’abolition des crédits d’impôt du fédéral aux fonds des travailleurs; revoir le contenu des cours d’histoire pour y insérer des éléments portant sur la question nationale, etc.
Mais ce qui se dégage de façon criante est cette honte qu’éprouvent les Québécois de leur première Ministre. Habitués à des chefs d’État forts (René Lévesque, Lucien Bouchard et même Jean Charest qui était loin de nous faire honte lorsqu’il allait à l’étranger), Pauline Marois nous fait honte. On se souvient:
- de son entrevue à la BBC
- de son voyage en Écosse où elle a été ignorée
- de Pauline avec ses casseroles
- du Pastagate que l’on associe aux obsessions des organismes amis du PQ (Société St-Jean-Baptiste, Impératif français, etc.)
La culture péquiste déplaît, cette culture misérabiliste, de colonisé, de l’éternel quémandeur, de celui dont la culture est continuellement menacée.
Enfin, les réflexes de Madame Marois font également honte. C’est à se demander comment elle en arrive à prendre des décisions aussi dévastatrices:
- la formation de son cabinet
- sa remarque sur la Commission Charbonneau ("Elle doit être prudente")
- son épinglette du coquelicot avec en son coeur, une fleur de lys
- sa remarque suivant les événements de Boston à savoir que le Québec est à l’abri de tels événements du genre
- son silence inexplicable suite au décès de Madame Thatcher
- son refus d’accorder -même en français – des entrevues dans les médias anglophones du Québec
- sa rencontre avec les chefs syndicaux lors de la journée de la Fête des travailleurs.
Et ça, c’est ce qu’on sait. Imaginez la suite…
P.S. Merci, le monde, d’avoir participé à ce blogue. Il faudrait qu’on se le rappelle lors de la prochaine élection.
source -> http://jomarcotte.wordpress.com/


