Un peu de répit pour l’ancien combattant Pascal Lacoste



C’est dix mois après avoir entamé une grève de la faim que Pascal Lacoste, un vétéran militaire canadien, peut voir une lumière au bout du tunnel, ou presque…

Voilà que le 5 novembre dernier, M. Lacoste avait décidé de faire une grève de la faim devant le bureau du ministre Blaney, afin que le ministère des Anciens Combattants accepte de reconnaitre et de traiter certains militaires qui auraient pu être incommodé par le l’uranium appauvri. Sa grève de la faim s’était terminée lorsqu’il avait réussi à parler avec le ministre Blaney. Ce dernier n’avait pas accepté de le soigner, mais avait plutôt promis de mettre sur pied un « comité consultatif scientifique sur la santé des vétérans ». Le ministre n’acceptait pas encore de reconnaitre la maladie, mais au moins il acceptait d’étudier la question.

En fait, M. Lacoste dit avoir été incommodé il y a 18 ans, mais que son état se dégrade depuis son retour de mission en Bosnie en 1996-97. Il a également mentionné à la radio 93.3Fm qu’il avait avant sa grève de la faim témoigné plusieurs fois à Ottawa et eu plusieurs rencontres avec le ministre Blaney au sujet de l’uranium appauvri, mais que personne ne voulait rien entendre et c’est ce qui l’a mené à sa grève de la faim de quatre jours le 5 novembre dernier.

En avril dernier, M. Lacoste parlait d’envisager un recours collectif contre le gouvernement. Il a par contre eu sa pension en juillet dernier, mais assure qu’il n’a pas fini de se battre pour reconnaitre et soigner les militaires radioactifs.

Cependant, la Charte des droits des vétérans, adoptée en avril 2007, exige bel et bien d’Anciens Combattants Canada d’accorder aux plaignants le bénéfice du doute lors de leurs demandes pour obtenir des avantages ou de l’aide.

M. Lacoste peut se compter chanceux d’avoir la docteure June Irwin. C’est elle qui a fait la plupart des démarches et pression pour que l’ancien militaire aille se faire traiter en Nouvelle-Écosse. Heureusement, les soins seront couverts par la RAMQ et non, malheureusement par le ministère des Anciens Combattants qui refuse encore de reconnaître l’intoxication à l’uranium appauvri. M. Lacoste a eu son premier rendez-vous par téléphone à 12 h 30 le 21 septembre avec Dr Fox.