Le premier ministre Stephen Harper a rencontré le président russe Vladimir Poutine lors du sommet de l’APEC, en Russie.
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VLADIVOSTOK, Russia – Le premier ministre Stephen Harper, de passage samedi à Vladivostok, en Russie, en vue du sommet de l’APEC, a appelé le président russe Vladimir Poutine à faire davantage pour mettre fin au bain de sang en Syrie.

La Russie a mis son veto à trois sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies visant à forcer le régime du dictateur Bashar al-Assad à cesser ses attaques contre la population qui ont fait plus de 20 000 morts depuis les 18 derniers mois.

Encore vendredi, le président Poutine a déclaré lors d’une entrevue télévisée que l’Occident se trompait au sujet de la Syrie. Il a soutenu que des pays comme le Canada devraient revoir leur position.

« Manifestement, le gouvernement russe et le nôtre ont des points de vue forts différents à ce sujet », a dit M. Harper aux journalistes après un entretien de 50 minutes en tête-à-tête avec son homologue russe.

« Il est très clair pour nous qu’aussi longtemps que M. Assad demeure au pouvoir et brutalise ses citoyens, la situation dans ce pays deviendra de plus en plus désespérée et chaotique pour tous, a indiqué le premier ministre canadien. C’est pourquoi il doit quitter. Plus longtemps il restera en poste, plus la situation va se dégrader. »

« M. Poutine a un point de vue clairement différent, mais j’ai pressé la Russie à jouer un rôle plus positif qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent », a ajouté M. Harper.

Le premier ministre canadien participe en fin de semaine au sommet des dirigeants de l'organisation de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui s’est ouvert officiellement samedi après-midi, à Vladivostok.

Au cours de leur entretien avant le sommet, M. Harper a aussi exhorté M. Poutine à se servir de son influence pour amener l’Iran à mettre fin à son programme nucléaire.

Le Canada a annoncé vendredi qu’il fermait son ambassade en Iran et qu’il ajoutait ce pays à sa liste des États qui soutiennent le terrorisme.

« C’est regrettable, mais telle est la réalité, et notre ultime responsabilité est double : d'une part, protéger nos ressortissants et d’autre part dénoncer la menace sérieuse que pose l’Iran à la paix et la sécurité », a soutenu M. Harper.

source -> http://www.journaldemontreal.com/
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Nouvelles divergences russo-américaines 

sur le dossier syrien



La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton juge insuffisante une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU préconisée par Moscou.

Russes et Américains ont étalé de nouveau au grand jour dimanche leurs divergences sur la guerre en Syrie, le jour même où le médiateur international Lakhdar Brahimi est attendu au Caire pour sa première mission de paix depuis son entrée en fonctions. La nouvelle dispute entre la Russie, allié de poids du régime du président Bachar al-Assad, et les Etats-Unis qui réclament son départ, survient alors que Lakhdar Brahimi a jugé «indispensable» le soutien de la communauté internationale pour trouver une solution à la crise qui a éclaté il y a près de 18 mois.

Le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe, qui a pris officiellement ses fonctions le 1er septembre, arrive dans la journée au Caire mais n’entamera ses entretiens que lundi matin avec des responsables de la Ligue arabe dont son chef Nabil al-Arabi, selon une source à l’organisation. Il prévoit de se rendre aussi à Damas bientôt, après que «les derniers détails de cette visite auront été finalisés», selon son porte-parole. Lakhdar Brahimi a remplacé Kofi Annan qui a démissionné le 2 août, admettant l'échec de ses efforts et l’attribuant à un manque de soutien des grandes puissances.

Les nouvelles divergences entre Moscou et Washington viennent confirmer les craintes d’une persistance du blocage des efforts internationaux pour un règlement du conflit, déclenché en mars 2011 par un mouvement de contestation pacifique qui s’est militarisé face à la répression menée par le régime. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, qui s’est entretenue samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a jugé insuffisante une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU préconisée par Moscou qui veut pousser cette instance à adopter un accord conclu en juin sur les principes d’une transition politique en Syrie et qui n’appelle pas au départ de Bachar al-Assad.

«Cela n’a pas de sens de passer une résolution sans conséquence parce que nous avons déjà vu plusieurs fois qu’Assad passait outre et continuait d’attaquer son propre peuple», a-t-elle dit au dernier jour du sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe.

«Conséquences en cas de non-respect»

Elle a dit qu’elle continuerait à travailler avec Sergueï Lavrov sur une résolution liée à l’accord de Genève tout en répétant qu’elle ne «sera efficace que si elle inclut des conséquences en cas de non-respect». Hillary Clinton a ajouté que si les différends persistent, «alors nous oeuvrerons avec des Etats partageant le même point de vue pour soutenir une opposition syrienne afin de hâter le jour où Assad tombera (...)».

Les alliés européens des Etats-Unis ont évoqué samedi de nouvelles sanctions contre Damas, et le ministre belge Didier Reynders a même mentionné un «devoir d’ingérence» si Moscou et Pékin continuaient de bloquer les initiatives internationales. «Est-ce qu’on laisse s’installer cette guerre civile, qui sera de plus en plus violente (...) ou est-ce qu’on estime que le devoir d’ingérence doit à un moment donné prendre le dessus ?», a-t-il dit.

Entretemps, les violences continuaient de faire rage sur le terrain. L’armée a bombardé le matin à l’artillerie lourde plusieurs localités pour tenter d’en déloger les rebelles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). A Alep, deuxième ville du pays, à 355 km au nord de Damas, les bombardements ont touché le quartier al-Midane, provoquant la destruction de plusieurs habitations, a précisé l’ONG qui s’appuie sur un réseau de militants et de témoins.

Les troupes ont également pilonné plusieurs villages de la province de Deraa (sud) de même que des localités de la province d’Idleb (nord-ouest). Dans l’est du pays, à Deir Ezzor, trois civils ont péri dans les violences, selon l’OSDH. Selon l’OSDH, près de 140 personnes sont mortes samedi, en majorité des civils. Depuis le début du conflit, plus de 26.000 personnes ont été tuées selon l’OSDH et 20.000 selon l’ONU. De plus, des centaines de milliers de Syriens ont fui le pays.

(AFP)

source -> http://www.liberation.fr/

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Les Russes craignent une «somalisation» de la Syrie http://t.co/pI7IsZ3A
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2012-09-10 17:23