Fabrice de Pierrebourg, Michel Juneau-Katsuya, Éditions Stanké
Au printemps 2007, à la faveur d’une affaire d’espionnage industriel d’envergure chez Bombardier, le patron du Service canadien des renseignements de sécurité (SCRS) a fait sensation en pointant spécifiquement la Chine qui représenterait la moitié des dossiers de contre-espionnage actifs. En décembre 2006, c’était au tour d’ espion à la solde des services secrets russe de se faire expulser du Canada.
Et ce ne sont pas des cas isolés : en tout, ce serait une quinzaine de pays qui agiraient dans l’ombre au Canada, dont plusieurs pays « amis », la France et Israël, notamment. Les exploits de ces James Bond étrangers pourraient faire sourire s’ils ne représentaient pas une menace beaucoup plus réelle qu’on le croirait pour la sécurité et les intérêts économiques du Canada.
Tous les moyens sont bons pour piller les secrets industriels canadiens, avec à la clé des milliers d’emplois perdus et des milliards de dollars envolés. Malheureusement, le Canada ne s’est pas bien équipé pour se défendre : cadre légal défaillant, manque de connaissance des différentes autorités policières, indifférence des fonctionnaires, ingérence des diplomates, etc.
Le Canada abrite aussi des espions ayant des visées politiques qui ont pour objectif la collecte d’information pour faire avancer leur programme politique de pays étrangers, espionnent et intimident les opposants et la dissidence. D’autres s’infiltrent dans certains groupuscules d’activistes pour les manipuler et les amener à poser des gestes contre les Canadiens et les intérêts du pays.
A propos des auteurs
Fabrice de Pierrebourg, journaliste, a publié de nombreuses enquêtes sur le travail clandestin, le cyber-jihad au Canada, le scandale du Radiothon et l’insécurité en Haïti, ainsi que la sécurité dans les aéroports. Il a commencé sa carrière de journaliste en France il y a quinze ans, avant d’émigrer au Québec en 1998. Son métier lui a permis d’effectuer des reportages dans une trentaine de pays, du Liban à la Russie, en passant par Haïti, la Mongolie, la Bosnie, le Japon et plusieurs pays africains.
Michel Juneau-Katsuya est un expert reconnu dans les domaines de l’espionnage, du contre-espionnage et du terrorisme. Il a oeuvré pendant de nombreuses années au sein du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), où il fut entre autres directeur du Bureau d’analyse stratégique de l’Asie-Pacifique. Depuis quelques années, il dirige la compagnie Northgate Group à Ottawa, où il met ses connaissances et son expertise au service des entreprises qui veulent améliorer leur sécurité et lutter contre l’espionnage. Récemment, il a réalisé une vaste étude sur la sécurité des frontières pour le compte des douaniers canadiens.
ISBN-10 : 2760410595 (en librairie le 9 septembre)
Tretiak aurait été un informateur du KGB

La Presse Canadienne
Montréal
L'ancien gardien de but étoile russe Vladislav Tretiak aurait été un informateur du KGB au moment où il jouait au hockey et après sa carrière.
C'est une des révélations faites par les auteurs d'un livre qui porte sur les activités d'espionnage au Canada, intitulé «Ces espions venus d'ailleurs», aux éditions Stanké.
Affirmant posséder des sources dignes de foi, le journaliste Fabrice de Pierrebourg et le spécialiste en espionnage Michel Juneau-Katsuya affirment que Tretiak était un informateur rémunéré qui faisait du «recrutement» pour le KGB à l'époque de l'ex-Union soviétique.
Les deux auteurs soulignent que plusieurs citoyens russes bien en vue étaient ainsi sollicités pour effectuer des «tâches» pour le KGB, étant donné qu'ils étaient souvent appelés à sortir du pays.
Au Canada, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a enquêté sur Vladislav Tretiak. Malgré ses liens avec le KGB, le SCRS le considérait comme un «bon gars», soutiennent les deux auteurs.
L'ancien gardien de but, maintenant député du parti de Vladimir Poutine à la Douma, a refusé de commenter les allégations faites par les deux auteurs. Egalement président de la Fédération russe de hockey, Tretiak enseigne aussi dans une école de hockey estivale, à Toronto.
Selon «Ces espions venus d'ailleurs», les Russes seraient toujours très actifs dans leurs activités d'espionnage au Canada, tout comme les Chinois parmi tant d'autres. Le Canada disposerait de peu de moyens pour contrer ces activités, ayant sabré dans les budgets affectés à cette fin au cours des dernières années.

